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Travailleurs étrangers temporaires : une « solution partielle » à la pénurie de main-d’œuvre

 
27 février 2024 | Par La Presse Canadienne
Crédit photo: Visuel CQRHT

Les travailleurs étrangers temporaires en sol québécois sont surreprésentés dans certaines industries, telles que la restauration et l’hébergement.

C’est ce que suggère un nouveau rapport de l’Institut du Québec (IDQ), paru lundi, qui met également en garde contre les « effets pervers » de recourir entièrement à des travailleurs temporaires afin de régler les pénuries de main-d’œuvre. Selon l’organisme sans but lucratif, il s’agit d’« une solution partielle ».

L’IDQ s’est penché sur l’impact de l’immigration temporaire sur le marché de l’emploi en se basant notamment sur les données les plus récentes de Statistique Canada.

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Il constate que les services professionnels, l’hébergement et la restauration ainsi que la fabrication, entre autres, sont les secteurs où, en 2023, les travailleurs étrangers étaient présents en plus grand nombre par rapport aux immigrants permanents et aux personnes nées au Canada.

Cette surreprésentation de travailleurs étrangers dans ces secteurs peut être « facilement compréhensible au vu des besoins des employeurs, mais aussi en raison des assouplissements mis en place dans différents programmes d’immigration au cours des dernières années », avance l’IDQ, notamment dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) du Québec.

Par exemple, depuis 2022, le commerce de détail, l’hébergement et la restauration — aux prises avec des milliers des postes à pourvoir — bénéficient d’allégements pour recruter davantage d’immigrants temporaires.

Retarder les transformations structurelles

Le PTET est le principal programme qui permet à un employeur québécois de recruter à l’international pour des postes qu’il ne parvient pas à pourvoir à l’échelle locale. Dans le cadre de cette politique, les profils tendent toutefois à se diversifier, note l’IDQ, alors que la province accueille de plus en plus de professionnels qui œuvrent dans le domaine des sciences.

Si le recours aux travailleurs temporaires peut faciliter à pourvoir certains postes, l’IDQ s’inquiète de ses effets sur les investissements en technologies et machineries nécessaires à l’amélioration de la productivité du Québec.

« Dans certains cas, cette solution peut même avoir des effets pervers, notamment celui de retarder les transformations structurelles et les efforts d’amélioration des conditions de travail ou de la productivité ; là où la mécanisation, les nouvelles technologies et la réorganisation des activités pourraient réduire les besoins en main-d’œuvre », écrivent les auteurs.

Selon la directrice générale de l’IDQ, Emna Braham, des entreprises peuvent sentir moins la pertinence de revoir leur modèle d’affaires si elles ont accès à un bassin de travailleurs temporaires de plus en plus grand. Automatiser les opérations et intégrer de nouvelles technologies, « c’est une grosse partie de la solution aux pénuries de main-d’œuvre », mentionne-t-elle.

En conclusion de son rapport, l’IDQ recommande aussi d’améliorer la collecte de données sur les immigrants temporaires afin de mieux comprendre leur impact sur la société et l’économie.

Mots-clés: Québec (province)
Ressources humaines
HRI - Général

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